Bonjiour Miéssieur: Un prof en Inde. De Benjamin Audoye

Publié le 8 Avril 2021

Ce livre est une autobiographie qui se dévore comme un roman, alors bien entendu on aime ou on n’aime pas, affaire de goût donc.
 

Ce livre se lit avec des allers et retours entre l’Inde (Rajasthan) où l’auteur vient de prendre un poste de professeur de français dans un collège (pour des enfants de familles aisées mais pas pour autant plus disciplinés)  et Barcelone où il a laissé son mari.

On comprendra vite que le couple est en pleine rupture avec néanmoins des échanges tendres « Loulou », agacés parfois au début, tristes pour l’un, exaspérant pour l’autre. Le naufrage de leur mariage semble inévitable. Le point final sera le dernier courriel dans le paragraphe « Seconde rupture ».


A-t-il pris ce poste pour fuir sa rupture amoureuse ? Ou par goût de l’aventure ?
Dans ce récit se superposent ses sentiments Barcelonais pour ce mari qui lui manque toujours d’un coté, et l’Inde hostile du début qui pourtant finira par le séduire, et par nous séduire de l’autre.

Il vit des doutes, un dépaysement difficile à supporter, qui dans les premières semaines lui donneront l’envie de repartir pour Barcelone par le premier vol. Comme dans toutes les sociétés il y a aussi des rencontres, des collègues, des conflits, des frustrations, dont un certain Kartik  sensé lui faciliter la tache mais qui s’avère ne pas être si fiable qu’il devrait l’être. Pourtant le narrateur finira par trouver dix choses positives à Kartik. Mais on  comprendra au fur et à mesure que l’on avance dans le livre, que cet individu à une forte tendance au harcèlement sexuel ce qui le rendra définitivement antipathique.

Il y a aussi des classes plus difficiles que d’autres des élèves plus attachants que d’autres, 
Je souris devant la description de ces élèves après une convocation pour moralisation lors d’une tricherie, reconnaissant leur faute en s’attrapant par les oreilles. Manifestement une coutume.

Petit à petit l’auteur nous mène dans les rues de Pushkar. Puis progressivement nous tombons avec ce professeur Barcelonais sous le charme de cette contrée, et finalement de ses élèves enfin pas tous il y a des difficiles, « Yashesh »  Mais il y a son chouchou « le seul élève parfait » dit-il.

 

Ce livre finalement très intime, puisque autobiographique est comme son auteur, attachant, tendre parfois, mais aussi à fleur de peau.
L’auteur n’hésite pas à se mettre à nu avec beaucoup de vérité, de la pudeur, qui dégage un sentiment ambigu.
Il y a aussi de la colère, de la douleur également comme lors « de son premier courriel sans amour à Diégo » :
« C’est le premier courriel sans amour,  je lutte pour ne plus l’aimer. La froideur et la logique régissent mon attitude. » Écrit il avant son retour à Barcelone.

J’ai aimé tout simplement.
Je remercie Benjamin Audoye de m’avoir contacté,  de m’avoir envoyé son roman et pour sa confiance.

Merci pour ce beau voyage intime.

Bonjiour Miéssieur: Un prof en Inde.  De Benjamin Audoye

Rédigé par Le blog de Gérard

Publié dans #Coup de cœur Littérature, #Littérature Gay, #Littérature, #Benjamin Audoye

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