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Des photos, des moments de vie, des lectures, des émotions, ma vie ou ce que je veux bien en dévoiler. Permettez moi de partager avec vous.

Ma moitié d'orange Jean louis Bory. Mon coup de coeur le 11 Mai 2010

 Ce soir, ce n'est pas un simple coup de  coeur, je me souviens du jours ou j'ai entendu à la radio que Jean Louis Bory s'était suicidé. J'ai pleuré comme un bébé j'avais l'impression que par ce geste il condamnait tous les homos à la mème fin tragique. peut etre aussi ai je ressentie un sentiment d'abandon voir de trahison.

Ce que je ne savait pas encore c'est que pour beaucoup d'entre nous la fin serai encore plus tragique que le suicide, condamnés à mort par anticipation à cause d'un virus qui préparait son attaque sur ces jeunes gens amoureux  et ivres de la libération du tabou homosexuel qui commençait à poindre son nez .

Personne ne pouvait imaginer à cette époque combien l'attaque serai violente, sans concession et irrémédiable.

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Relisons Ma moitié d’orange, non comme un acte de foi militante, ce qu’on a cru à tort qu’étaient ces pages souvent drôles, toujours brillantes, mais comme le moment d’un combat que menait un homme profondément tourmenté pour surmonter ses mauvais génies et donner à ses lecteurs, à ses admirateurs, l’exemple du courage. C’était un naufragé en sursis, mais qui eût jugé indigne de faire partager son désespoir.

"Il y a toujours à travailler contre l’abrutissement de l’homme, pour son réveil, c’est-à-dire sa libération. Et même si le monde devenait ce miracle où l’homme serait socialement libre et heureux, il resterait à le libérer de lui-même en l’éclairant sur ses démons. Et même si l’homme devenait pur, limpide, il resterait la tâche exaltante de le maintenir alerté, conscient de son triomphe, de cette victoire. Le visage lumineux.” Ses démons ont vaincu Bory, sans l’empêcher de rester pour nous lumineux."

DOMINIQUE FERNANDEZ

 

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Qui était jean louis Bory

Fils d'un pharmacien et d'une institutrice, il est issu d’un milieu d’instituteurs. Avec un père athée et une mère non pratiquante, il est peu marqué par la religion. En revanche, il l’est par le Front populaire. Brillant élève au collège d’Étampes, il entre en khâgne à Henri-IV.

Collé au concours d’entrée de l'École normale supérieure en 1939, il est appelé sous les drapeaux. De retour au quartier Latin en octobre 1942, il obtient l'agrégation de lettres en juillet 1945. Deux mois plus tard, son premier roman (Mon village à l’heure allemande) est publié chez Flammarion et décroche le prix Goncourt avec le soutien de Colette. Tandis que lui-même est affecté à Haguenau dans le Bas-Rhin, son livre reçoit un accueil exceptionnel du public (500 000 exemplaires). L’argent récolté lui permet de racheter la propriété acquise en 1880, à Méréville, par ses grands-parents et qui avait ensuite appartenu à la comtesse Cally, sa tante : la « Villa des Iris », qu’il rebaptise « La Calife ».

Les années 1970 sont marquées par sa lutte pour les homosexuels. Celle-ci transparaît dans ses œuvres autobiographiques (La Peau des zèbres, 1969 ; Tous nés d’une femme, 1976) mais surtout dans Ma Moitié d’Orange (1973), succès (50 000 exemplaires) dans lequel il annonce publiquement son homosexualité. Il s’affiche alors dans l’association homosexuelle Arcadie*, faisant à son premier colloque une intervention des plus retentissantes. Il milite ensuite dans sa scission gauchiste, le F.H.A.R., dont un des membres, Guy Hocquenghem, écrit avec lui Comment nous appelez-vous déjà ?. Il finit au Groupe de Libération Homosexuel, défendant toujours les interdits traditionnels pesants sur les plus prolétaires et les plus marginaux.

Parallèlement à ce combat, il publie plusieurs essais consacrés au roman populaire – tels que Eugène Sue, dandy et socialiste (1973) – et un essai historique (La révolution de Juillet ou les Trois Glorieuses, 1972). Mais c'est Le Pied (1976) qui est son principal succès (plus de 100 000 exemplaires) de la période. Dans ce roman fantaisiste, il malmène certaines figures de l’intelligentsia comme Simone de Beauvoir et Michel Foucault. Tombant dans une grave dépression en août 1977, il ne réémerge que lors d’une période de rémission (octobre 1978-février 1979) qui lui offre l’occasion de publier un amusant portrait de Cambacérès (1978). Il se suicide par arme à feu à Méréville durant la nuit du 11 au 12 juin 1979.

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  Arcadie*

Le groupe est fondé en janvier 1954 par André Baudry, à partir de sa revue Arcadie. Il souhaitait promouvoir l'"homophilie", l'amour du semblable, non seulement à travers la sexualité mais aussi comme un lien affectif entre deux hommes.

 Il s'agissait pour Baudry, grâce à une attitude discrète, réservée et parfois chaste, de gagner l'honorabilité et la respectabilité, et ainsi la tolérance de la société. Le nom Arcadie renvoie à la région de la Grèce antique célèbre pour sa vie harmonieuse.

Ancien séminariste, Baudry veut aussi aider les homosexuels, en les réunissant pour lutter contre leur solitude, et en leur apportant une meilleure estime d'eux-mêmes. Il revendique ainsi le droit à l'indifférence, en tant que personnes dignes et respectables, des "citoyens comme les autres".

 A partir des abonnés de la revue, le groupe de 20 à 40 personnes s'agrandit. Baudry crée alors le Club littéraire et scientifique des pays latins (Clespala) en 1957 sous le régime commercial d'une S.A.R.L.. Ce club privé n'est ouvert qu'aux personnes majeures et exige l'abonnement à la revue. Il a des locaux avec salle de conférences, et à partir de 1958, un banquet est organisé tous les ans. Baudry parvient à obtenir l'autorisation d'organiser des bals, qui ont lieu à partir de 1969 en fin de semaine dans un ancien cinéma qu'il a racheté, au 61 de la rue du Château d'eau à Paris (10e).

Baudry apporte de plus un soutien moral et parfois financier aux membres du club. Surveillé par la police (il existait à cette époque, au sein de la Préfecture de Police, un "Groupe de contrôle des homosexuels", émanation lointaine de la "Sous-brigade des pédérastes" du XIXe siècle), André Baudry impose un comportement sans tache lors des réunions et banquets, allant jusqu'à y inviter des représentants des autorités policières et judiciaires.

 Le mensuel FUTUR, créé fin 1952, a coexisté avec Arcadie de janvier 1954 à octobre 1955. Mais dans les année 1960, Arcadie est la seule revue homosexuelle. Ensuite, à partir de mai 1968, les homosexuels ont d'autres revendications et certains créent le Front homosexuel d'action révolutionnaire en 1971.

Cependant, le groupe et la revue bénéficient d'une bonne image, et André Baudry est invité à témoigner à la télévision dans les Dossiers de l'écran en 1975. Il renomme la revue Arcadie Mouvement homophile de France. En 1979, il invite à un grand congrès de nombreux intellectuels sympathisants comme Michel Foucault, Robert Merle, ou Paul Veyne.

Rendue démodée et perdant son influence face aux revendications du Mouvement de libération gaie, Arcadie disparaît en 1982. Son fondateur âgé de soixante ans (l'âge d'une retraite bien méritée) se disait choqué par les provocations des homosexuels militants et se sentait inutile.
L'internet de l'époque...

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À propos
Le blog de Gérard

J'aime me balader l'appareil photo à l'épaule et saisir des instants de vie. J'aime aussi la littérature, le théatre et le cinéma en fait suis trés banal. Mais j'aime partager mes émotions.
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