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25 Mai 2010
Entre les deux guerres, des membres d'une famille bourgeoise habitent le même hôtel particulier. Il y a d'abord monsieur, que madame préfèrerait ne pas avoir épousé. Sa fille Ulrique prends d'ailleurs un malin plaisir à lui rappeler souvent, mais Ulrique persécute aussi sa cousine Hedwige, une jeune orpheline de province recueillie par charité, tout comme la macabre soeur de madame, une personne que tous les domestiques préfèreraient voir morte. Le mari d'Ulrique aime bien se donner des airs de supériorité face à sa belle-famille, mais madame voudrait bien réussir à lui prouver leur dose de sang noble italien. La maison est aussi habitée par Jean, un cousin pauvre, qui ne fréquente personne et travaille stérilement depuis des années à un vague projet de livre, ainsi que la couturière Félicie, souffre-douleur qui habite sous les combles. Tout les séparent, à par la convention des liens de sang à respecter. L'ennui poussent parfois les gens à se provoquer par besoin de divertissement, Ulrique aiguillonne l'innocente Hedwige vers M. Dolange, dont elle s'éprend éperdument. L'amour s'embrase dans ce coeur innocent, mais c'est un amour impossible... pour une raison qu'on ne peut décemment mentionner! Comme Hedwige se décourage de ce rêve brisé, une grande honte s'étend sur Jean qui doit fuir la maison sous l'opprobre de la famille.
Julien Green est né à Paris de parents américains, descendant du côté de sa mère du sénateur Julian Hartridge (1829-1879), qui eut plus tard la fonction de représentant démocrate de la Géorgie au congrès américain, et dont Julien Green porte le nom. (Green a été baptisé "Julian", l'orthographe a été changée en "Julien" par son éditeur français dans les années 1920).
Après la mort de sa mère, une protestante pieuse, il se convertit au catholicisme en 1916, à la suite de son père et de plusieurs de ses sœurs. Âgé de 17 ans, Julien Green tente de s'engager dans le Service des ambulances de l'armée américaine, dont il est chassé lorsqu'on découvre son âge. Il parvient cependant à rejoindre les rangs de la Croix-Rouge américaine, puis est détaché dans l’artillerie française en 1918, en tant que sous-lieutenant. Démobilisé en mars 1919, il se rend pour la première fois aux États-Unis en septembre 1919 et effectue trois ans d'études à l’Université de Virginie, où il écrit son premier livre en anglais.
En juillet 1940, après la défaite de la France, il revint en Amérique. En 1942, il fut mobilisé et envoyé à New York pour servir au Bureau Américain de l'information de guerre. De là, cinq fois par semaine il s'adressait à la France dans l'émission radio Voice of America, travaillant entre autres avec André Breton et Yul Brynner. Green revint en France juste après la seconde guerre mondiale.
Sa carrière qui fit de lui un écrivain majeur de la littérature française du XXe siècle débuta peu après son retour des États-Unis. Catholique pratiquant, la plupart de ses livres traitent des problèmes de la foi et de la religion ainsi que de l'hypocrisie. Plusieurs de ses livres ont traité des États-Unis du sud, se caractérisant partout dans sa vie comme un "Sudiste". Il a hérité ce patriotisme de sa mère, qui venait d'une famille distinguée du sud. Quelques années avant la naissance de Julien, quand on a offert au père de Julien un choix de postes (avec sa banque) en Allemagne ou en France, la mère de Julien a appuyé le choix de la France en raison du fait que les Français étaient "aussi un peuple fier, récemment vaincus dans la guerre et nous nous comprendrons mutuellement." (la référence portait sur la défaite de la France en 1871 dans la guerre franco prussienne).
En France, pendant sa vie et encore aujourd'hui, sa célébrité repose principalement non pas sur ses romans, mais sur ses journaux, publiés en dix volumes entre 1926 et 1976. Ceux-ci fournissent une chronique de sa vie littéraire et religieuse et un panorama unique sur la scène artistique et littéraire à Paris sur un demi-siècle. Le style de Green, austère et employant à grand effet le passé simple, un temps quasiment abandonné par ses auteurs contemporains, trouve la faveur de l'Académie française dont il sera membre.
Il fut en effet le premier non-français élu à l'Académie française le 3 juin 1971, au fauteuil 22, succédant à François Mauriac. Sa réception officielle eut lieu le 16 novembre 1972.Il se déclara démissionnaire de l'Académie en 1996, mais celle-ci ne lui choisit aucun successeur avant sa disparition en 1998.
Toute l'œuvre de Green, qui fut profondément marquée tant par son homosexualité que par sa foi catholique, est dominée par la question du bien et du mal, et de la sexualité. À côté d'un grand nombre de romans, il rédigea aussi un journal en 18 tomes entre 1926 et 1998. Son livre Si j'étais vous a inspiré la psychanalyste Mélanie Klein.
Même si Green écrivait principalement en français, il a aussi écrit quelques ouvrages en anglais puisqu'il était parfaitement bilingue. Il a traduit certaines de ses propres œuvres en anglais, se faisant parfois aider par sa sœur Anne. Une édition de certaines de ses traductions est publiées dans 'Le langage et son double', en édition bilingue présentant le texte anglais en regard du texte français, ce qui facilite grandement la comparaison directe. Malgré ses qualités littéraires en anglais, l'écrivain reste largement inconnu dans le monde anglo-saxon. Il n'a jamais possédé la nationalité française : Georges Pompidou la lui avait proposée en 1972 après son élection à l'Académie, mais il l'a déclinée.
Jusqu'à présent, trois de ses ouvrages ont été adaptés au cinéma : Léviathan (1962), dont il écrit lui-même le script, en est le plus connu. Adrienne Mesurat (1953) et La Dame de pique (1965) sont également tirés de son œuvre.
Il fut enterré le 21 août 1998 à Klagenfurt (Autriche) dans l'église St. Egid. Ému par une statue ancienne de la Vierg Marie lors d'une visite en 1990, l'écrivain souhaitait d'être inhumé dans une des chapelles de cette église.
Julien Green est le père adoptif de l'écrivain Éric Jourdan qui lui resta filialement fidèle jusqu'à sa mort. Selon Éric Jourdan, en 1994, Green avait décidé de déménager pour aller vivre à Forlì, en Italie, dans une maison qui avait appartenu à Caterina Sforza, mais sa santé fragile ne lui permit pas de mettre ce projet à exécution.
J'aime me balader l'appareil photo à l'épaule et saisir des instants de vie.
J'aime aussi la littérature, le théatre et le cinéma en fait suis trés banal. Mais j'aime partager mes émotions.
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