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31 Mai 2010
Le roman met en scène deux personnages principaux : Santiago, un vieux pêcheur pauvre, et Manolin, jeune garçon tendre. L’histoire se déroule à Cuba, dans un petit port près du Gulf Stream.
Manolin accompagne Santiago à la pêche, mais ils n’ont rien pris depuis 84 jours. Les parents de Manolin qui trouvent que Santiago est « salao » ou « salado », c'est-à-dire malchanceux, décident qu’il embarquera sur un autre bateau, celui-ci ramène en effet trois grosses prises en une semaine!
Chaque soir Manolin voit le vieux revenir bredouille, cela lui cause une grande tristesse, il l’aide à remonter la barque, les lignes et le harpon. La voile, usée et rapiécée, roulée autour du mât, figure le drapeau en berne de la défaite. Le jeune garçon lui trouve de quoi manger et prend soin de lui, il a peur de le voir « partir », il n’est pas question de pitié, mais d’amour et de respect.
Ils s'assirent à la Terrasse où la plupart des pêcheurs se moquèrent du vieux, mais cela ne l'irrita nullement. Les autres vieux le regardaient et se sentaient tristes. Toutefois ils ne firent semblant de rien et engagèrent une conversation courtoise sur les courants, les fonds où ils avaient traîné leurs lignes, le beau temps persistant et ce qu'ils avaient vu. Les pêcheurs dont la journée avait été bonne étaient déjà rentrés; leurs poissons ouverts étaient étalés sur deux planches, que quatre hommes, un à chaque bout, portaient en vacillant jusqu'à la pêcherie; le camion frigorifique viendrait chercher cette marchandise pour l'amener au marché de La Havane. Ceux qui avaient attrapé des requins les avaient livrés à "l'usine à requins" de l'autre côté de la baie, où l'on pend les squales à un croc, pour leur enlever le foie, leur couper les ailerons, et les écorcher. Après quoi leur chair débitée en filets va au saloir. »
Santiago est un homme sec, maigre, avec des rides « comme des coups de couteau » sur la nuque, comme les sillons d’un vieux soc sur la face, avec des taches brunes sur la peau causée par la réverbération du soleil sur la mer des Caraïbes. Ses mains portent les entailles créées par les filins, mais aucune récentes, elles sont anciennes et sèches comme le sol des terres de l'intérieur.
Le vieux décide alors de partir seul et de trouver « Le » poisson, ainsi il retrouvera l’estime de ses congénères. Il laisse Manolin, le seul qui croit toujours en lui.
Il part au large et rencontre son adversaire.
« Il ne distinguait plus la ligne la ligne verte du rivage; seuls les sommets des collines bleues se détachaient en blanc comme s'ils étaient couverts de neige; les nuages qui les couronnaient ressemblaient aussi à de hautes montagnes neigeuses. La mer avait pris une couleur foncée et la lumière découpait des prismes dans l'eau. Les taches innombrables du plancton se dissolvaient dans l'éclat du soleil à son zénith; le vieux ne voyait plus que les irisations profondes sous l'eau violettes et ses lignes qui descendaient tout droit dans la mer. Il y avait mille mètres de fond. Au large, tout à coup, sa ligne plonge, c’est un gros choc dans ses mains[…] Cela doit être une grosse prise, se dit-il. »
Il donne du mou pour ne pas casser la ligne, il est entraîné au grand large. Ainsi commence une lutte acharnée entre l’homme et le poisson qui durera trois jours et deux nuits, le vieux n’a plus rien à boire ni à manger, ses mains ensanglantées sont douloureuses, le soleil tape, le duel sera long, le vieux a du respect pour son « adversaire », il parle à son ami poisson pour lui exprimer toute sa sympathie, ils lutteront jusqu’au bout.
« Tu veux ma mort, poisson, pensa le vieux. C'est ton droit. Camarade, j'ai jamais rien vu de plus grand, ni de plus noble, ni de plus calme, ni de plus beau que toi. Allez, vas-y, tue-moi. Ça m'est égal lequel de nous deux tue l'autre. Qu'est-ce que je raconte ? pensa-t-il. Voilà que je déraille. Faut garder la tête froide. Garde la tête froide et endure ton mal comme un homme. Ou comme un poisson. »
À la fin de la lutte, au prix d'efforts incroyables, le vieux est vainqueur, loin de crier au triomphe, il remercie Dieu pour ce combat incertain. L’orgueil n’est pas le fait d’avoir vaincu un si gros spécimen, mais d’avoir vaincu un adversaire si brave.
« Le vieux se mit à tirer sur l'espadon pour l'amener à flanc de barque. Je veux le regarder, pensait-il, le toucher, le tâter. C'est ma fortune, ce poisson là. »
Il installe sa voile et met le cap sur la terre mais, au bout d'une heure arrivent d’autres combattants : les requins. Contrairement à l’espadon, ceux-ci sont lâches et vils, ils attaquent à plusieurs, le vieux se défend, toute la nuit il lutte, il lutte pour l’honneur de son poisson qui s’est si bien défendu, le poisson était un adversaire digne à qui il doit le respect, ce n’est plus seulement une prise qu’il va vendre. Le vieux tue autant qu'il peut de requins, les forces lui manquent, ils sont trop nombreux, il assiste, impuissant, à l’anéantissement de tant d’efforts, il ne reste du poisson que la tête et l'arête.
Santiago, le vieil homme, rentre au port, épuisé, éreinté, mais il a son honneur pour lui, il a une preuve qu'il n’est plus « salao ».
Cette œuvre est l’histoire du courage humain, de la dignité, du respect, de l’amour. C’est la condition même de l’homme qui est écrite. L’homme seul face à la grandeur et la puissance de la nature, l’homme digne malgré sa condition et son sort.
« Un homme, ça peut-être détruit, mais pas vaincu. »
Il s'agit d'une leçon d’humilité pour l’homme qui, à tout moment, peut tout perdre en un instant.
J'aime me balader l'appareil photo à l'épaule et saisir des instants de vie.
J'aime aussi la littérature, le théatre et le cinéma en fait suis trés banal. Mais j'aime partager mes émotions.
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