L'amour la solitude. André COMTE-SPONVILLE

Livre retrouvé dans un dernier carton qui n'avait pas été déballé depuis mon déménagement.

Puisque je suis en plein dans un des chapitres du titre, j'ai pensé que relire cet ouvrage de 136 pages, ne pouvait pas me faire de mal.

Pour résumer, il s'agit des trois entretiens dont les thèmes sont les suivants:

• De l'autre coté du desespoir. Entretien avec Patrick Vighetti

• Violence et douceur. Entretien avec juddith Brouste

• L'effort de vivre: Entretien avec Charles Juliet.

Extrait:

"... Etre seul, c’est être soi, rien d’autre. Comment serait-on autre chose ? Personne ne peut vivre à notre place ni mourir à notre place, ni souffrir à notre place, et c’est ce qu’on appelle la solitude : ce n’est qu’un autre nom pour l’effort d’exister. Personne ne viendra porter votre fardeau, personne. Si l’on peut parfois s’entraider (et bien sûr qu’on le peut !), cela suppose l’effort solitaire de chacun, et ne saurait – sauf illusions – en tenir lieu. La solitude n’est donc pas refus de l’autre, au contraire : accepter l’autre, c’est l’accepter comme autre (et non comme un appendice, un instrument ou un objet de soi !), et c’est en quoi l’amour, dans sa vérité, est solitude. Rilke a trouvé les mots qu’il fallait, pour dire cet amour dont nous avons besoin et dont nous ne sommes que si rarement capables : "Deux solitudes se protégeant, se complétant, se limitant, et s’inclinant l’une devant l’autre..."